Olga Lomaka

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22 Nov Olga Lomaka

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London-based artist whose recognizable style of mixing materials and techniques made her instantly known among the generation of artists newly arriving onto the art-scene in Europe. She is not afraid to push her own and her viewers’ limits, to lay bare innermost fears, speak of hidden passions or to play with stereotypic thoughts that feed our minds. At the same time, Olga is bold enough to clash classic symbols of high spiritual values alongside the new icons representative of trends and fads of young people, to bring out new meanings born out of this shocking and provocative cohabitation.

AM MAG: Olga, you try new materials, styles and media in each project. What makes you seek new approaches in art? Why did you make The Artefacts in wood and aerography?

Olga Lomaka: In my art I always attempt to balance between my own impressions, responses and emotions and the ever-emerging new trends. This helps me to un- derstand how to approach the subject and present it to the viewer. My art is a blend of surrealism and pop-art, and this dictates my choice of materials and techniques. I see the Artefacts as a very important stage in my development as an artist. I spent masses of time in the artisan studio workshops, studying traditional wooden relief sculpture on the island of Bali, and then improving my carving skills at special courses in London.

AM MAG: What’s the core message of the Artefacts? Which sculpture is central to the whole series and expresses the main idea?

Olga Lomaka: I give the viewer a chance to re-evaluate the ideas and values of today, to meditate upon the past and present. I don’t demand to choose between cultures. By juxtaposing spiritual symbols of the Oriental philosophy with branding labels and fashion icons of contemporary society, mostly from the Western pre- dominantly consumerist world, I pose a question about how these two di erent approaches to life and being can co-exist in harmony? I believe that innovative technologies based on time-tested human traditions can move societies to the new stages of evolution, and this is precisely what I suggest to think about through my Artefacts.

AM MAG: When did you first start having interest in the art industry? When did you make your  rst art work?

Olga Lomaka: I don’t exactly remember when my interest started. As a child I at- tended numerous cultural events: my parents always took me along to art museums and galleries so this is how I became introduced to masterpieces of art and lives of the greatest art masters. Even now I can still clearly remember my feelings experienced when seeing for the first time the works by Rene Magritte and Frida Kahlo. Once I discovered this amazing world, I could not leave it. I see art as freedom to create a world according one’s wishes: not just capture beautiful nature or some aspects of the real world, but make one’s fantasy a reality. Eventually, surrealism became my favorite approach towards art as well as pop art. My first works were spontaneous; like any child I used everything I could lay my hands on. Many children usually stop at this point, but I chose to move on beyond this stage.

AM MAG: We also know that you have been very active in the fashion industry, please tell us more about that.

Olga Lomaka: I am still active. When I have some free time away from my studio or while traveling I always go back to fashion. In 2015 I launched my eponymous clothing brand and continued my practice of blurring the lines between art and fashion. It was a great experience for me. My love for experiments inspired me to transfer most vivid heroes of my painting series “The Mind Parasites” from canvas onto fabric and produce a line of casual wear. My sweatshirt collections are very popular among art and street style lovers.

Art Monaco Magazine

 

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Olga Lomaka est une artiste basée sur Londres, dont le style reconnaissable de mélanger les matériaux et techniques ont fait d’elle une des artistes les plus reconnues parmi la génération d’artistes nouvellement arrivée sur la scène ar- tistique en Europe. Elle n’a pas peur de pousser ses propres limites, ainsi que celles de ses spectateurs, de dénuder les peurs les plus intimes, de parler de passions cachées ou de jouer avec les stéréotypes qui alimentent nos esprits. En même temps, Olga est assez audacieuse en a rontant les symboles classiques de valeurs spirituelles élevées aux côtés des nouveaux icônes qui représentent les tendances chez les jeunes, de mettre en évidence de nouvelles signi cations nées de cette cohabitation aussi choquante que provocatrice. Après avoir lancé un certain nombre de projets en solo à Londres, Moscou et Kiev, Olga ne s’arrête pas et continue sa recherche de nouvelles inspirations, de héros et de moyens de communiquer le message d’une puissance énorme de l’art émergent.

AM MAG: Olga, vous essayez de nouveaux matériaux, styles et médias dans chaque projet. Pourquoi cherchez-vous de nouvelles approches dans l’art? Pourquoi avez-vous fait The Artefacts en bois et en aérographie? Vos idées artistiques, dictent-elles le choix des matériaux et techniques?

Olga Lomaka: Dans mon art, je tâche toujours de trouver l’équilibre entre mes propres impressions, mes sentiments et mes émotions ainsi que les nouvelles tendances. Cela me permet de comprendre la façon d’aborder le sujet et de le présenter au spectateur. Mon art est un mélange de surréalisme et de pop-art, et c’est bien ce qui détermine mon choix des matériaux et des techniques. Mes amis me disent que je suis avide de dé . Peut-être, c’est exactement ce qui me fait avancer – le dé  de perfectionner mon art, mes compétences, et de vivre au maximum de mon potentiel. Je regarde The Artefacts comme une étape très importante dans mon développement en tant qu’artiste. Je passais beaucoup de temps dans les studios des artisans où j’étudiais la sculpture traditionnelle de re- lief en bois sur l’île de Bali, puis j’avais amélioré mes compétences de sculpture dans des cours spécialisés à Londres. Travailler sur le bois naturel a été une expérience fantastique : ce fut mon premier pas dans l’inconnu. J’ai commencé à partir de techniques traditionnelles de pein- ture pour quelque chose de nouveau et passionnant. Bouddha est une incarnation des siècles de sagesse humaine, des valeurs d’âge testées. Je souligne cette idée en choisissant les rares types de bois comme principal matériel noble, organique et durable. Superposés dans des endroits tout à fait inattendus partout sur le stéréobate de Bouddha, on peut voir de nouveaux icônes de la génération post-postmoderne avec leur approche relativiste et consumériste à la vie, ainsi soulignant l ‘«intégrité» dans toutes les sphères de la vie présente. Ces symboles reconnaissables sont exécutés dans des couleurs vives dans la techni- que de l’aérographie. Comme vous pouvez voir, il y a un lien étroit entre le concept d’art et de sa représentation que je garde toujours à l’esprit.

AM MAG: Quel est le message principal des Artefacts? Quelle sculpture est au cœur de toute la série et exprime l’idée principale?

Olga Lomaka: Le message principal est déjà contenu dans le titre. Je donne au spectateur une chance de réévaluer les idées et les valeurs d’au- jourd’hui, de méditer sur le passé et le présent. Je ne demande pas de choisir entre les cultures. En juxtaposant les symboles spirituels de la philosophie orientale avec des marques et des icônes de mode de la société contemporaine, essentiellement du monde consumériste occidental, je pose une question sur la façon dont ces deux approches di éren- tes de la vie et de l’être peuvent coexister. Je crois que les technologies innovantes basées sur les traditions humaines éprouvées peuvent pousser les sociétés aux nouvelles étapes de l’évolution, ce qui est précisément ce que je suggère d’analyser avec mes Artefacts. Il n’y a aucune pièce majeure dans ce projet – il s’agit plutôt de di érents chapitres d’un livre : ils forment un tout uni é, et chaque sculpture o re sa propre vision particulière, des commentaires et des observations sur le sujet choisi.

AM MAG: Quelles valeurs visez-vous à exprimer à travers ces quatre pièces particulières, et pourquoi les avez-vous choisi pour vous représenter à l’Art Monaco 2016?

Olga Lomaka: Ces œuvres d’art sont très distinctes dans un sens contenu ; leur impact émotionnel est atteint grâce au contraste entre les valeurs spirituelles et les di érents aspects de la vie tels que les icônes de mode, produits de luxe, des phénomènes cinématographiques, le marché de masse et la dépendance du produit. Fashion Guru o re une vision de l’indus- trie comme un remplacement de la religion avec ses idoles de la mode qui sont devenus des nouveaux “Dieux” puissants pour leurs clients. J’aime beaucoup la mode, mais je veux voir une vraie personne derrière des vêtements, un individu, pas un Directeur de la Création de la maison ou le directeur général du marketing. L’impact des mé- dias sociaux sur l’opinion publique pousse les gens à créer un mode de vie corres- pondant à leurs comptes, une fausse vie heureuse validée par des milliers de faux goûts comme il est exprimé par Follow Me. Je ne peux pas imaginer notre culture contemporaine sans l’industrie du divertissement où le cinéma donne à chacun une grande possibilité de vivre la vie de leurs héros, de voir le monde à travers les yeux des autres et de faire partie de fabuleuses histoires. Un voyage commence par un casse-croûte légendaire – l’un des attributs principals du cinéma : pour commencer un nouveau voyage excitant vous avez besoin du Juste Pop. Mais il est préférable de se lancer dans votre propre aventure avec votre gadget numérique et la cage de l’écran, n’est-ce pas ? La vie riche et la possession de produits de luxe sem- blent être des justi cations en elles-mêmes. Certains représentants de l’élite riche se croient au-dessus de la loi. Toutefois, la loi devrait être impartiale pour tous. Ceci est la vraie valeur. C’est Lex (Aussi traduit du Latin comme “la loi”).

AM MAG: Quand avez-vous commencé a avoir un intérêt dans l’industrie de l’art ? Quand avez-vous produit votre première œuvre d’art ?

Olga Lomaka: C’est une question très di cile. Je ne me souviens pas exactement quand mon in- térêt a commencé. Quand j’étais petite, j’ai assisté aux nombreuses manifestations culturelles : mes parents m’emmenaient souvent le long des musées et galeries d’art, voilà comment je me suis présentée aux chefs-d’œuvre de l’art et la vie des plus grands maîtres de l’art. Même maintenant, je me souviens encore clairement des sentiments que j’ai éprouvé en voyant pour la première fois les œuvres de René Magritte et Frida Kahlo. Ces pièces m’ont tellement impressionné! En fait, j’éprouve toujours la même émotion forte quand je les revois, et pour moi c’est la meilleure preuve de la vraie puissance de l’art. Dès que j’ai découvert ce monde incroyable, je ne pouvais plus le laisser. Je vois l’art comme la liberté de créer un monde selon ses désirs : pas seulement capturer la belle nature ou certains aspects du monde réel, mais incarner son imagination. Finalement, le surréalisme est devenu mon appro- che préférée vers l’art, ainsi que le pop art. Mes premiers travaux étaient sponta- nés; comme tout enfant, j’utilisais tout sur ce que je pouvais mettre mes mains. Beaucoup d’enfants arrêtent généralement à ce stade, mais j’ai choisi le dépasser. S’il n’y avait pas de crayons disponibles, j’avais trouvé quelque chose d’autre pour  nir mes dessins. J’ai fait beaucoup de portraits de membres de ma famille et des amis ; je sais que ces travaux sont très précieux pour eux. J’ai fait des travaux plus conceptuels après l’inscription dans l’école d’art de Central Saint Martin, où je faisais mes études de beaux arts et étais profondément impliquée dans les cercles d’art contemporain britanniques. L’atmosphère professionnelle de l’institution m’a aidé à comprendre que chaque œuvre d’art devrait avoir une idée, une réminiscen- ce, qui est une partie de vous, une pensée que vous souhaitez communiquer au spectateur. Une œuvre d’art est comme un puzzle, dévoilant lui-même pouce par pouce et démontrant que toutes les étapes du projet ont été pensées jusqu’à la fin.

AM MAG:Nous savons aussi que vous avez été très active dans l’industrie de la mode, dites-nous en plus à ces sujet, s’il vous plait.

Olga Lomaka: Je suis toujours active. Quand j’ai un peu de temps libre loin de mon studio ou en voyage, je reviens toujours à la mode. En 2015, j’ai lancé ma marque de vêtements éponyme et j’ai continué ma pratique de brouiller les lignes entre l’art et la mode. Ça a été une expérience superbe pour moi. Mon amour pour les expériments m’a inspiré de transférer des héros les plus vives de ma sé- rie de peinture “Les parasites d’esprit” de la toile sur le tissu et de produire une ligne de tenues décontractées. Au début, cela ne fonctionnait pas, les couleurs étaient mauvaises, mais par essais et erreurs, par la succession des nuits agi- tées et de nombreuses visites dans les unités de production, j’ai  nalement trouvé la meilleure méthode de faire travailler mon idée. Mes collections des sweatshirts sont très populaires parmi les amateurs de style art et de street style.

 

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